Janvier : le mois des bonnes résolutions. Evidemment, je pourrais rédiger une liste interminable de décisions utiles et salutaires. Mais comme, je finirais de toute façon par m’en vouloir de ne m’être pas conformée au quart de ces intentions vertueuses, je préfère modestement ne me fixer qu’une seule bonne résolution cette année : alimenter ma rubrique Popote des potes bien plus régulièrement. Quand j’ai créé ce blog en avril dernier, j’avais surtout en tête d’en faire une plateforme dédiée aux rencontres et au partage, l’idée étant de saisir le prétexte d’une recette pour dresser le portrait de personnes de mon entourage plus ou moins proche. D’où le nom : je vais vous cuisiner. Je fais donc le voeu pour 2015 d’inviter un maximum de cuisiniers en herbe, avertis ou novices, à venir sur mon blog partager une de leurs recettes fétiches et se dévoiler un peu…
Ma rencontre avec Emilie…et Martine
Alors voilà, pour vous (et surtout me) prouver qu’il ne s’agit pas d’un voeu pieux, je débute l’année avec une recette Emilie Ginnz, que j’ai eu le plaisir de rencontrer lors d’un vernissage, Galerie brûlée à Strasbourg chez mes amis Elahé et Denis Jully. Allez savoir pourquoi, Emilie m’a tout de suite tapé dans l’oeil ! Nous avons très vite sympathisé et trouvé des choses à nous dire. Il y a des rencontres comme celles-ci qu’on ne s’explique pas, faciles, immédiates. Une certaine connivence s’installe instantanément sans même avoir besoin de se connaître davantage. Puis quand on commence à analyser un peu, on se rend compte qu’on a pas mal de points communs ou qu’il y a chez l’autre quelque chose d’extrêmement lumineux et positif qui met en confiance.
Je crois que ce qui m’a d’emblée interpellé chez toi, Emilie, c’est ton charisme rayonnant de simplicité, de sympathie et de spontanéïté. Ta classe naturelle, quoi ! Avant même de savoir, qui tu étais, ce qui te faisait vibrer, j’ai su que tu étais une femme fortement présente au monde, à toi et aux autres. J’ai cerné aussi une grande délicatesse et il m’a sauté aux yeux que tu étais une femme de goût ! Je ne sais plus bien ce que tu portais ce jour-là mais je me souviens que ta parure et toi et ne faisiez qu’un. Et que tu rayonnais dans une tenue à la fois chic et sobre. Plus loin dans la discussion, je ne me suis évidemment pas étonnée que ton monde soit celui de la mode. Et plus loin encore, quand j’ai découvert le blog The favorite que tu as créé avec ton amie Martine, je n’ai pas été le moins du monde surprise de découvrir un univers plein de sensibilité, de pertinence et de charme !
Pour ceux qui ne connaissent pas encore The favorite, il s’agit d’un blog animé par deux amoureuses de la mode, Emilie et Martine. Les deux amies se sont lancées dans l’aventure, il y a près de 4 ans. Leur credo : sortir des sentiers battus, ouvrir les horizons et dénicher des créateurs de talent pas forcément connus du grand public. Sur tous les fronts (défilés, salons, presse…) ces deux filles, ont le flair pour repérer des pièces originales avec de vraies coupes, de belles matières et le petit grain de fantaisie qui fait toute la différence. Martine, derrière l’objectif, offre son regard sur ces trouvailles, qu’elle a le don de sublimer avec de superbes photos. Et Emilie les habille de mots… Un duo qui fonctionne à merveille et dont le travail a porté ses fruits, puisque The favorite peut se targuer aujourd’hui d’être devenu une véritable référence dans l’univers de la mode, un révélateur de talents désormais, connu et reconnu, qui fait la tendance.
De la mode à la cuisine, il n’y a qu’un pas. L’une habille l’extérieur, l’autre nourrit l’intérieur. Et quand on est passionné de ce qui est beau, on ne peut qu’être sensible à ce qui est bon. C’est du moins ce que j’imagine. Aussi, quand j’ai rencontré Emilie, j’ai tout de suite songé à « la cuisiner » dans ma rubrique la popote des potes. Et je suis ravie que l’idée lui ait plu. Nous nous sommes donné rendez-vous dans son appartement superbement décoré, tout à son image, magnifique sans être ostentatoire. Et nous avons passé un délicieux moment, à parler cuisine, mode, vécus respectifs, projets. Martine était là, souvent derrière l’objectif pour immortaliser cette rencontre mais aussi bel et bien présente et active dans cette discussion à bâtons rompus, gourmande et avide de partage. Emilie a enfilé son tablier et nous a régalé d’une délicieuse lotte à l’armoricaine, une recette empruntée à sa maman d’origine bretonne qu’elle a choisi de partager sur ce blog. Cette recette, lui ressemble, me dit-elle. A la fois simple et épicée. Un plat de caractère pour une femme de caractère donc…
Nous avons prolongé les échanges autour de ce délicieux plat qui a forcément fait glisser notre discussion vers le registre culinaire. Et je ne m’étais pas trompée, Emilie et Martine, sont bel et bien des femmes de goût, des épicuriennes qui aiment le beau… et le bon et qui ont le talent d’embellir le quotidien.
Merci encore les filles, j’ai adoré ce moment exquis ! Et j’enjoins vivement les lecteurs de Je vais vous cuisiner à visiter sans plus tarder votre blog pétillant et plein de charme : www.thefavorite.fr.
L’interview miam
JVVC : Tu es plutôt salé ou sucré ?
Emilie The favorite : J’ai un palais plutôt salé mais j’aime aussi les déclinaisons
salées/sucrées (j’aime beaucoup la cuisine asiatique). Bref ! J’aime qu’on surprenne mes papilles hormis pour les desserts pour lesquels je demeure très classique : gâteaux aux chocolat, tartes aux fruits avec comme péché mignon la tarte rhubarbe meringuée et la tarte Tatin.
Ton meilleur allié en cuisine ?
Un beau tablier et de beaux ustensiles ; ça crée mon atmosphère.
Sinon pour ce qui est des ingrédients, un indispensable : la coriandre.
Ton plat préféré ?
La blanquette
Ton pire cauchemar alimentaire ?
La viande crue, le foie de veau, la cervelle, les abats… arghhh…
Gastronomiquement parlant, tu es plutôt « prêt-à-porter » ou «haute-couture » ?
Haute Couture ; j’aime peu (pas besoin d’une assiette très remplie) mais excellent.
Tes bons plans shopping… alimentaire ?
Le marché essentiellement pour le quotidien. Je retrouve des fournisseurs que j’aime comme mon italien pour les pâtes, le jambon
de parme, la mozzarella, un bon poissonnier car je mange beaucoup de poisson et mon fournisseur de fruits et légumes.
Pour le fromage, Maison Lohro rue des orfèvres.
La meilleure tourte au riesling est pour moi celle de Naegel. Ils ont également le meilleur Kouglof.
Ton péché mignon ?
Un verre de vin rouge à chaque diner. Pour moi c’est festif et relaxant.
Ta madeleine de Proust ?
Les repas chez ma mère qui cuisine très bien ; ça me rappelle mon enfance et j’aime encore aujourd’hui qu’elle s’occupe de moi
en me préparant de bons plats.
Tes sources d’inspiration culinaire ?
Mes amies et ma mère.
Mac Do, Kebab ou hot dog ?
Hot dog avec de la moutarde.
Ton resto coup de cœur à Strasbourg ?
Le Chut
Au resto, entrée plat ou plat dessert ?
Entrée, plat
La recette d’Emilie
- Une queue de lotte préparée en filets
- Un peu de farine
- beurre
- huile d’olive
- 4 échalotes
- 1 gousse d’ail
- Un grand pot de sauce tomate
- Du Whisky (pour flamber la lotte)
- Un verre de vin blanc
- De la crème fraiche
- Piment de Cayenne
Salez, poivrez et farinez la lotte. Faites la dorer dans une cocotte où vous aurez préalablement fait chauffer un peu d’huile d’olive et de beurre.
Chauffez un fond de whisky et flambez la lotte (à
l’extérieur du feu).
Ajoutez ensuite les échalotes entières, faites-les revenir avec la
lotte, puis ajoutez un verre de vin blanc et un sucre.
Ajoutez la sauce tomate, salez et poivrez et laisser cuire à couvert à feu doux pendant 20 minutes
Pour finir, ajoutez une pincée de piment de Cayenne et un peu de crème fraîche. Rectifiez l’assaisonnement si besoin.
Les + d’Emilie
- Attention de ne pas avoir la main trop lourde avec le piment de Cayenne.
- Ce plat s’accommode très bien de riz cuisson pilaf.