La douceur d’une meringue

Le monde est fou. Il nous rend fous. Fous de rage et de désespoir. Vendredi 13 ensanglanté. De Paris, sur l’écran des images à glacer le sang. Je rentre d’une parenthèse enchantée, avec une amie qui m’est chère. Il est minuit 30. Mon mari est prostré devant la télé qui crache en flux continu des scènes de panique, des bruits de fusillades, de bousculades, de cris et de terreur. Il ne me faut pas plus d’une demi-seconde pour me désenchanter. Choquée, hébétée, incrédule, je reste à mon tour les yeux rivés sur l’écran, des heures durant.
Comme si j’attendais qu’un démenti tombé du ciel vienne effacer toute l’horreur et l’absurdité de ce bain de sang. Evidemment, j’ai beau patienter la liste des victimes s’allonge et la brutalité des massacres perpétrés m’apparaît toujours plus insupportable. Comment trouver le sommeil sachant que des dizaines de personnes ont été arbitrairement abattues ce soir ? Comment dormir sur mes deux oreilles alors que d’aucuns pleurent un enfant, un père, une mère, un frère, une soeur, une âme soeur, un cousin, un ami ? Comment me reposer alors que la vie de certains blessés ne tient plus qu’à un fil et que leurs proches font les cent pas dans un couloir d’hôpital priant pour que la mort ne vienne pas leur enlever ce qu’ils ont de plus cher ?
Je finis par sombrer dans un état comateux. Nuit cauchemardesque dont le petit matin ne me délivre pas. Je pleure pour les victimes qui se sont trouvées au mauvais endroit au mauvais moment. Pour leurs familles dont la vie a basculé pour toujours. Nous pourrions tous être à leur place. Leur deuil est aussi le nôtre !
Comment rester éveillée maintenant et ne pas perdre pied dans une réalité qui vire au cauchemar ?  C’est notre défi à tous. Ne pas s’enfermer dans la haine, fuir les amalgames et les raccourcis qui invitent au mépris. Vivre et aimer plus que jamais, combien même des fous furieux menacent de surgir dans notre vie pour nous la soustraire. Car tout ce que nous aurons vécu et aimé, personne ne pourra jamais nous l’enlever!
Pour ma part, je vais continuer à cuisiner, car la cuisine est un acte d’amour qui a le pouvoir de rassembler autour de valeurs positives et réconfortantes, telles que le partage et la convivialité. Parce ce que la vie est plus savoureuse quand on l’agrémente de jolis moments. Parce que le bonheur est parfois simple comme offrir à ceux qu’on aime un peu de douceur !

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Pour une trentaine de petites meringues

  • 4 blancs d’oeuf à température ambiante
  • 240 g de sucre en poudre.
  • 1 sachet de sucre vanillé

Battez les blancs au fouet électrique à vitesse moyenne. Quand ils commencent à monter, ajoutez progressivement le sucre. Dès qu’ils sont presque fermes, continuez à battre à pleine puissance jusqu’à l’obtention d’une texture bien dense.
Mettez votre appareil dans une poche à douille et dressez des petits dômes sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé.
Enfournez dans un four à 120°C pour 30 à 45 minutes de cuisson, selon la consistance recherchée. Plus ces meringues cuiront, plus elles seront craquantes.
Pour ma part, je les aime craquantes à l’extérieur et fondantes au milieu !

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