Tajine de chou-fleur et de potimarron au safran d’Alsace

Ah, le Covid… et ses petites surprises ! Voilà trois semaines que je me débats avec cette saleté. L’intrus a bien-sûr fini par se faire la malle mais sans oublier de me laisser en cadeau une flopée de surinfections : sinusite, bronchite, laryngite… Je ne vais pas vous mentir, je suis loin d’avoir la frite en ce moment. Et je peux même vous certifier être atteinte de la pire des flemmingites jamais vécues à ce jour. Entre la fatigue, la tête qui cogne et le moral qui s’effrite, j’ai quelque peu délaissé les fourneaux ces derniers temps. Quant à mon frigo, j’ai eu beau le scruter désespérément et lui lancer mon plus beau regard de cocker, il n’a pas daigné se remplir comme par magie.

Ceci dit, quand je suis à l’agonie, à l’article de la mort, à deux doigts de l’apoplexie, je ne peux pas dire que la faim me tenaille. Je pourrais très bien m’en tenir à mon mug tisane et du pain sec. Et mourir à petit feu tranquillement… Ouais, on peut pas dire que mon estomac crie famine. Mon estomac, il veut juste qu’on lui fiche la paix. Il est comme moi, il demande le repos. Par pitié, paix à mon estomac. Et paix à mon âme. Qu’on me laisse trépasser, bon sang ! Passez votre chemin et laissez moi trouver le repos.

Mais non, quand tu es mère de famille, même quand tu te meurs, tu te dois de garder un oeil vaillant sur ta progéniture. Et même si ton estomac à toi déclare forfait, celui de ton ado n’a jamais dit son dernier mot.

Alors péniblement, tu ramasses le peu de courage et de dignité qu’il te reste. Et entre deux pulvérisations de Stérimar dans les narines et une quinte de toux qui t’a fait cracher la moitié de ton poumon, tu te lances dans l’expédition culinaire qui viendra sans doute à bout du peu d’énergie qu’il te reste.

Direction le congélateur où tu as emmagasiné du chou-fleur en fleurettes. Tu vas commencer par faire bouillir de l’eau sans trop encore savoir quel sort tu réserves à ton chou-fleur, mis à part l’ébouillanter. Mais en sortant la casserole du placard, tu croises du regard le potimarron délaissé dans ton panier à légumes. Tu sais celui qui te reluque de travers depuis près d’un mois et qui te fait te sentir tellement indigne. Oui, il est temps de lui clouer le bec à celui-là. Non, il ne va pas être gâché. Non, tu ne le laisseras pas pourrir. Et il va voir ce qu’il va voir ! Tiens, une boîte de pois chiche esseulée qui traîne dans le placard.

Et voilà, comment naît le tajine de la flemme absolue dans mon esprit affaissé ! Ajoutez à ça un peu d’épices (merci le raz-el-hanout toujours fidèle au poste et bien à sa place dans le placard), des pistils de safran d’Alsace pour la touche chic (parce que bon, on reste quand même en Alsace, hein), et hopla, tadam, voilà !

Bon, ce n’est pas un festin en 12 étapes digne d’un repas de chef étoilé. Mais honnêtement, ce petit tajine improvisé, fait le job. Et il le fait plutôt bien. L’ado ne s’est pas plaint et en a même redemandé.

Maintenant, à vous de jouer ! Si j’ai réussi dans mon état apocalyptique, aucun doute, la recette est largement à votre portée !

Recette de tajine de chou-fleur et potimarron

Tajine de chou-fleur et de potimarron au safran d’Alsace

Pour 4 personnes – 20 mn de préparation – 20 mn de cuisson

  • 1 chou-fleur
  • 1 potimarron
  • 3 petits oignons ou 2 gros
  • 1 gousse d’ail
  • 2 c. à c. de raz-el-hanout
  • 2 pincées de pistils de safran d’Alsace
  • 1 bocal de pois chiche
  • Sel, poivre
  • 2 à 3 c. à s d’huile d’olive
  1. Rincez le chou-fleur et détaillez-le en fleurettes. Nettoyez le potimarron, coupez-le en deux, ôtez les pépins puis détaillez-le en gros cubes. Réservez.
  2. Epluchez les oignons, coupez-les en deux, puis en fines lamelles. Hachez la gousse d’ail. Faites suer le tout dans une cocotte ou une grande sauteuse dans l’huile d’olive bien chaude. Ajoutez les morceaux de potimarron et de chou-fleur. Salez, poivrez. Ajoutez les épices, remuez bien. Parsemez les pistils de safran. Et enfin mouillez avec de l’eau à mi-hauteur.
  3. Posez le couvercle et faites cuire à couvert pendant une quinzaine de minutes. Ajoutez les pois chiches. Poursuivez la cuisson 2 mn. Si le jus est trop liquide à votre goût pouvez le récupérer et le faire réduire en le portant à ébullition à feu vif dans une casserole jusqu’à la consistance souhaitée (N’oubliez pas de surveiller).
  4. Vous pouvez parsemer de la coriandre ou du persil frais sur les légumes avant de servir. J’accompagne ce tajine de semoule au beurre. Tout le monde adore : les petits, comme les grands enfants.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Panier

Ne perdez pas une miette de mes prochaines recettes

Enregistrement Newsletter popup

Un magnifique livre de recettes pour vous

Livret tartes flambées – opération Pierre Schmidt

Retour en haut