En Alsace, on aime les pâtes et tous les dérivés qui peuvent s’y apparenter. Le plus connus sont incontestablement les spätzle (à base de farine et d’oeuf). Mais il y a aussi les knepfle (à base de farine et d’oeuf), les mehlknepfle (appareil identique à celui des knepfle mais un façonnage pour une taille plus conséquente), les käseknepfle (à base de farine, oeuf et fromage blanc), les grumbeereknepfle (sortes de gnocchi de pommes de terre). Ces spécialités ont toutes en commun d’être cuites à l’eau puis revenues dans du beurre. Leur texture est croustillante à l’extérieur et moelleuse à l’intérieur. La variété que je vous propose aujourd’hui (buwespätzle) est donc un peu marginale puisqu’elle ne passe pas par la poêle. J’ai découvert cette spécialité au restaurant l’Ours blanc à Brumath. Et j’ai adoré la texture et la saveur de ces gros zizis. Excusez-moi cette familiarité ! Mais le langage alsacien est souvent assez fleuri. Et, ce n’est ni plus ni moins la traduction littérale du terme Buwespätzle. La recette traditionnelle est assez fastidieuse. On mélange pommes de terre cuites à l’eau et pommes de terre crues très finement râpées en poids égal, farine et oeuf. Pour que les quenelles se tiennent à la cuisson, il faut presser très fortement les pommes de terre afin d’en éliminer toute l’eau. Cela fait donc d’une part une grande quantité de pommes de terre crues à incorporer. Et à râper à la râpe à parmesan, c’est plutôt long, voire très long. Et puis, si par malheur, le mélange final est trop humide, les quenelles se délitent à la cuisson. Pour réussir les buewespaetzle, il est donc préférable d’avoir le tour de main et du temps devant soi . A moins de vous retrouver sur le blog d’une grande gourmande (quelque peu fainéante) qui a trouvé le moyen de ruser et de préparer ces petites merveilles en deux temps, trois mouvements et… zéro difficulté ! J’ai improvisé cette recette pour écouler un reste de purée et de petits pois. Et ma foi, je dois dire sans prétention aucune que ce fut une totale réussite. Depuis, je l’ai refaite plusieurs fois avec des garnitures différentes. Car je prépare une bonne purée maison au moins une fois par semaine. Et il en reste toujours suffisamment pour préparer des buwespätzle. Mon fils Oscar en est devenu fan, au point de sauter de joie quand je lui annonce des buewespaetzle au menu. Il faut voir son regard s’illuminer quand il réalise de quoi il s’agit et s’écrie « Génial, tu as fait des doigts pour le dîner ? »
Cette recette est à retrouver dans mon tout nouveau livre numérique « Mes meilleures recettes estivales » pour enchanter votre été !
J’aimerais savoir si je peux les préparer à l’avance et comment les réchauffer au moment de passer à table? merci pour toutes ces bonnes idéées
Merci pour cette recette qui m’a permis de recycler un vieux reste de purée tout en obtenant des éloges de mes enfants 🙂
Merciiii pour cette recette express et raffinée bien le bonjour de Lorraine