Sablés de Noël aux noix et à la cannelle

En décembre, les fours des foyers alsaciens tournent à plein régime ! Je parierais que c’est le mois où la consommation d’électricité liée aux préparations culinaires atteint son paroxysme ! Dès le 1er du mois et même dès fin novembre, les ménagères (parfois les hommes aussi mais d’après mes observations les femmes sont plus expertes et actives en la matière) retroussent leurs manches et se lancent dans l’élaboration des fameux bredeles. Et figurez-vous qu’elles n’y vont pas de main morte ! Que voulez-vous, ici quand il s’agit de gourmandise, on ne fait pas les choses à moitié ! Les plans de travail sont pris d’assaut, on casse des œufs par dizaines, le sucre coule à flot, le beurre sue, on broie des noix, des noisettes, des amandes, on sable, on pétrit la pâte, on l’abaisse. On s’affaire encore et encore, piégées dans un nuage de farine. Pas de répit pour le rouleau à pâtisserie, pas de paresse pour les emporte-pièces ! C’est le champ de bataille dans nos cuisines et de trêve il n’y aura, que lorsque des quantités astronomiques de variétés de toutes sortes auront rempli notre arsenal de boîtes métalliques. Mais pourquoi se donner tant de mal, me direz-vous ? Sont-elles toquées ces Alsaciennes ? De tradition, en tout cas, cela ne fait aucun doute !

Et quel plaisir pour chacune d’offrir à son entourage le fruit de son labeur. Les enfants sont particulièrement friands de ces biscuits croquants et les adultes redeviennent enfants, succombant à la magie de Noël et à ses promesses de jours heureux et de communion familiale. Les bredeles ont la saveur de l’amour et du partage, c’est sans doute la raison pour laquelle on les aime tant ! Il n’est pas rare d’ailleurs que notre cœur balance au moment de les préparer, et que le choix des variétés auxquelles on va s’attaquer représente un vrai dilemme ! S’en tenir aux valeurs sûres qui ont déjà conquis les papilles de nos croqueurs la saison précédente ou tester de nouvelles variétés ? J’ai bien envie cette année de me laisser tenter par l’attrait de la nouveauté. J’ai acheté des œufs par douzaines, des kilos de farine, de sucre, de fruits secs et de beurre, ouvert mes bouquins, fait le tour des blogs que j’aime bien. J’ai retroussé mes manches et je me suis lancée en commençant par une variété piochée sur l’heure du cream, un de mes blogs alsaciens préférés, perpétré par Céline Honoré, alias la creaminelle, une fille redoutablement talentueuse à la plume acérée qui dégaine des recettes toutes plus efficaces les unes que les autres ! Verdict : la creaminelle est jugée coupable de m’avoir entrainée dans son délit de gourmandise avec cette tuerie orchestrée à l’origine par Christophe Felder ! Et me faisant aujourd’hui sa complice, me voilà mouillée jusqu’au cou ! Merci Céline !

Pour une forêt de sapins ou une flopée d’autres formes de votre choix

• 125g de cerneaux de noix
• 375g de farine
• 1 c. à café de levure chimique
• 175g de sucre
• 250g de beurre
• 1 c. à café de cannelle
• 2 pincées de sel
• 1 œuf entier
• 1 jaune d’oeuf
• Les zestes râpés d’un citron

Dorure :

• 1 jaune d’oeuf

Hachez les noix en poudre fine.
Dans un récipient, rassemblez la farine, la levure, le sucre, les noix en poudre, le beurre, la cannelle et le sel. Sablez le tout à la main jusqu’à ce que le beurre soit totalement intégré.
Ajoutez l’œuf entier, le jaune et les zestes de citron. Travaillez à la main jusqu’à obtention d’une pâte lisse et ferme. Formez une boule, filmez-la et placez au frais une heure minimum.
Préchauffez le four à 180°C.
Sur un plan de travail légèrement fariné, abaissez la pâte sur une épaisseur de 4-5 mm environ. Découpez des formes à l’aide d’emporte-pièces. Déposez-les sur une plaque recouverte de papier cuisson.
Battez le jaune d’oeuf à la fourchette et dorez les formes au pinceau.
Placez au four et faites cuire chaque fournée entre 12 et 15 min.
Laissez refroidir sur une grille.