A l’approche des fêtes de carnaval, la question cruciale des beignets commence à hanter les esprits. En Alsace, il en existe de nombreuses variétés dont les fameuses schenkele ou cuisses de dame que je vous proposais l’an dernier. Plus vaste est le choix, plus grand est l’embarras ! Quelle forme et quelle saveur adopter pour l’édition 2018 ? C’est en essayant de trancher cette question existentielle après ma dernière chronique culinaire sur le plateau de la matinale 9h50 d’Hervé Aeschbacher, que les beignets de mamie Didi sont entrés dans la ronde. Tandis que nous dissertions autour de nos variétés préférées, Catherine Linder-Collinet, la coordinatrice de l’émission nous fit l’apologie d’une recette héritée de sa grand-mère puis de sa maman. Un spécimen tout-à-fait inconnu à mon bataillon ! Ni une ni deux, j’ai saisi l’opportunité de combler ma lacune en lui proposant de partager sa recette sur le blog ! Et Catherine a tout de suite été partante ! Une semaine plus tard, je me retrouve donc chez elle à parler beignets… mais pas que ! J’en profite pour la cuisiner sur son quotidien à la télévision. Script pendant 25 ans, Catherine a radicalement changé de métier cet été, après que Christian Hahn et Hervé Aeschbacher lui aient proposé de prendre en charge la coordination d’une nouvelle émission programmée à la rentrée sur France 3 Alsace. Depuis, cette maman de deux adolescentes de 16 ans et demi, est devenue la cheville ouvrière de l’émission animée par Hervé Aeschbacher. Elle gère les planning des interventions, fait venir les invités, jongle avec les près de 20 chroniqueurs qui viennent à tour de rôle sur le plateau, parle à l’oreille du présentateur pendant l’émission, fait face aux aléas et imprévus de dernière minute. Et tout ça, avec le sourire et une bonne humeur que rien ne vient jamais entacher. Si stress il y a (et forcément il y en a à la télé avec la pression du direct), elle ne le fait jamais ressentir. Hervé Aeschbacher et Christian Hahn ne pouvaient pas imaginer meilleur casting pour ce poste ! Catherine sait à la fois être sur tous les fronts, jongler d’une tâche à une autre, régler mille et un détails… et être là pour chacun, accorder le temps et l’attention nécessaire à chaque sollicitation, comme si elle était son unique préoccupation du moment. Et même si elle a d’autres dossiers bien plus urgents sur le feu, elle n’en laisse rien paraître ! Pas étonnant que tout le monde l’adore. Moi la première ! Cet après-midi beignets avec elle fut donc un pur régal (et pas que pour mes papilles !). Un moment précieux dont je mesure toute la saveur, car Catherine m’a accordé une denrée rare et inestimable : un peu de son temps ! Et elle m’a aussi fait le cadeau d’une recette héritée d’abord de sa grand-mère qui avait une façon un peu particulière d’imprimer un creux dans ses beignets en les pinçant avant de les plonger dans la friture. Puis sa maman, Marie-Thérèse, alias mamie Didi, s’est inspirée de cette méthode pour imaginer de plus gros beignets avec un creux plus conséquent. Depuis la recette très gourmande est devenue une tradition familiale perpétuée chaque année à l’occasion des fêtes de Carnaval. Chacun dans la famille comble le creux de son estomac comme celui du beignet de sa garniture préférée : confiture, pâte à tartiner, sucre glace… Un régal de saison que Catherine, fin cordon-bleu qui aime prendre le temps de cuisiner pour les siens, a toujours autant de plaisir à confectionner. Mais seulement au moment des fêtes dictées par le calendrier ! Et ce rendez-vous gourmand est d’autant plus apprécié qu’il s’est fait attendre… toute une année.
***** 5 questions pour cuisiner… Catherine Linder-Collinet
1/Quelle est ton addiction ou ton péché alimentaire le plus inavouable ? Un petit bretzel croustillant avec un morceau de chocolat 2/Ta pire aversion alimentaire ? J’ai une aversion totale et définitive pour les raisins secs qui m’écoeurent au plus haut point. 3/ Ton plat alsacien préféré La tarte flambée ! 4/ Ton resto alsacien préféré J’aime beaucoup la brasserie de Michel Debus, tant pour le décor et l’ambiance que pour la carte des mets et le choix des bières artisanales. 5/Tes bons plans shopping culinaires Je fais régulièrement mes courses chez Biot à Mittelhausbergen, un magasin qui privilégie les produits « bio » et les circuits courts. Sinon, je pourrais passer des après-midis entières chez Alice Délice.
Les beignets de Mamie Didi par Catherine Linder Collinet
- 250 g de farine
- 1 sachet de levure de boulanger déshydraté
- 1 pincée de sel
- 10 cl de lait tiède
- 3 c. à soupe de sucre
- 1 oeuf
- 50 g de beurre
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Faites fondre le beurre et laissez le refroidir. Faites tiédir le lait et délayez-y le sachet de levure.
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Versez la farine dans un cul de poule. Creusez-y une fontaine et versez-y le sel, le sucre, l’oeuf, le lait tiède additionné de levure et le beurre. Mélangez et pétrissez jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène. Au besoin, ajoutez un peu de farine si votre pâte est trop collante.
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Laissez la pâte lever pendant 1 h à 1h30 près d’une source de chaleur ou dans le four en fonction basse température (35°C-40°C).
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Au terme de ce premier temps de pousse, dégazez la pâte et étalez-la au rouleau sur une épaisseur d’environ 1 cm. Découpez-y des ronds à l’aide d’un emporte-pièces ou d’un verre. Et déposez-les sur une plaque recouverte de papier sulfurisé. Laissez lever pendant 45 minutes environ près d’une source de chaleur ou dans le four en fonction basse température (35°C-40°C).
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Faites chauffer l’huile de friture. Avant de plonger les beignets dans la pâte, travaillez-les entre le pouce et la paume de la main en partant du centre de manière à imprimer un creux. Plongez-les dans la friture et retirez-les dès qu’ils ont pris une couleur bien dorée.
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Déposez les beignets cuits sur du papier absorbant. Puis dégustez-les tout simplement saupoudrés de sucre, de sucre glace ou d’un mélange sucre-cannelle ou remplis de confiture, gelée ou pâte à tartiner !
Ces beignets sont superbes, ils font terriblement envie !
De beaux beignets qui donnent bien envie de mettre la bassine d’huile à chauffer pour faire (enfin!) des beignets
Ce sont exactement les beignets de mon papa boulanger…j’ai hâte d’essayer
Je reconnais également le geste technique (je le vois encore les faire étant petite fille), c’est LE geste des boulangers qui proposent encore…c’est le cas dans la boulangerie de mon village Oberschaeffolsheim, au bon goût d’antan!!!
J’en profite donc pour leur faire un peu de pub puisque je constate que vous n’y allez pas avec le dos de la cuiller ( en bois!!!) plus haut dans l’article….
Je me souviens avoir mangé ces beignets plats au centre avec de la confiture en Autriche, il y a bien longtemps