Brioche de Rosheim (Ropfkueche) aux quetsches et aux noix

J’ai mordu dans une brioche de Rosheim ou Ropfkueche pour la première fois, il y a un peu plus de deux ans grâce à mon amie Tania, qui vit à Boersch, un village voisin.  Et quelle fabuleuse découverte ! De toutes les spécialités à base de pâte levée typiquement alsaciennes – et il y en a légions : kougelhopf, männele, streuselschneckekueche, schneckekueche, langhopf, zemetkueche, stollen, bienentisch, … – je crois que la brioche de Rosheim occupe désormais la toute première place dans mon coeur de gourmande. J’en suis tombée raide dingue amoureuse dès la première bouchée. Et pour cause, le Ropfkueche est une petite merveille à la fois de simplicité et de sophistication, de rusticité et d’élégance, de douceur et d’extravagance. Pour sûr, la brioche de Rosheim est tout sauf banale ou prévisible. Elle est multiple, déroutante. Elle a de quoi faire tourner les têtes, vaciller les coeurs, chavirer les papilles… Ses atouts de séduction sont innombrables et redoutables, vous rendant victime d’un puissant sortilège. Le charme n’est pourtant pas sorcier ! Juste un mélange de crème, noix, sucre et cannelle versé sur la pâte (que j’ai enrichie de quetsches cette fois-ci) avant de l’enfourner pour que la magie opère. Imaginez une brioche moelleuse et fondante, dont chaque bouchée révèle une autre sensation en bouche. Tantôt, c’est une mie aérienne et délicate qui vient caresser votre langue. Tantôt une croûte suave et croquante qui fait se languir votre palais avide d’en être cajolé encore et encore. Puis la croûte se densifie en texture mi-fondante, mi craquante. Et en mordant dans le morceau d’après, un nouveau contraste de saveurs et des perceptions inédites viennent démentir le précédent ressenti. Vous êtes pris dans un tourbillon de sensations à la fois contradictoires et cohérentes, paradoxales et concordantes… Un vertige d’émotions gustatives tel qu’il vous est désormais impossible de lui résister. Une bouchée en appellera forcément une autre. La brioche de Rosheim est une folie de laquelle on ne réchappe pas. Même avec la meilleure volonté du monde. Une seule bouchée et vous êtes foutu(e) ! Je vous aurai prévenu(e).

Ropfküche (brioche de Rosheim) aux quetsches et aux noix

  • 500 g de farine
  • 80 g de sucre
  • 5 g de sel fin
  • 2 oeufs
  • 20 g de levure de boulanger fraîche
  • 125 ml de lait
  • 100 g de beurre mou

Garniture

  • 350 g de quetsches
  • 200 g de noix hachées
  • 200 g de sucre semoule
  • 1 cà s de cannelle
  • 200 ml de crème fraîche épaisse
  1. Faites dissoudre la levure dans 3 cuillères à soupe de lait tiède. Mettez la farine dans une terrine et ajoutez sel, sucre, oeufs battus et levure dissoute. Travaillez ce mélange et ajoutez progressivement le lait jusqu’à obtention d’une pâte consistante. Incorporez le beurre mou. Recouvrez d’une serviette et laissez la pâte lever pendant une heure dans un endroit bien tempéré (jusqu’à ce que la pâte double de volume).
  2. Disposez la pâte dans un moule à tarte beurré. Elle va retomber. Laissez-la lever une deuxième fois pendant 30 minutes environ. 

  3. Dénoyautez les quetsches et coupez-les en deux. Réservez. Au terme des 30 minutes de pousse, pincez la pâte sur toute sa surface pour y creuser des petites cavités où viendra se loger le mélange crème et noix.

  4. Disposez les quetsches sur toute la surface de la pâte comme vous le feriez pour une tarte.

  5. Mélangez les noix hachées, le sucre semoule, la cannelle et la crème fraîche. Etalez cette mixture sur la pâte et laissez lever une troisième fois pendant 30 minutes. Faites cuire pendant 45 minutes dans un four à 180°C. Démoulez et laissez refroidir sur une grille. 

Dégustez cette délicieuse brioche de Rosheim au petit-déjeuner ou en guise d’apéritif avec un bon verre de Muscat par exemple ! 

La recette originale ne comporte pas de fruits. L’ajout de quetsches est donc facultatif. 

21 réflexions sur “Brioche de Rosheim (Ropfkueche) aux quetsches et aux noix”

  1. voilà un gâteau que ma mère ne faisait jamais sans doute parce qu’elle ne le connaissait pas ! Pourtant Rosheim n’est pas trop éloignée de son Kochersberg natal. En tout cas les quetsches d’Alsace étant là, je me régalerai de ce gâteau dès dimanche.

  2. tu parles tellement bien de cette brioche qu’on se demande comment ne pas succomber à son charme ! merci pour cette recette que je ne manquerai pas de tester !

  3. Recette très alléchante. Je la connaissais de nom, mais je ne l’ai jamais goûtée. Mais là, je vais me lancer. Petit problème : je n’ai pas de robot, puis-je faire la pâte à la main ?

  4. J’ai fais cette recette ce matin…, j’ai fais la pâte à la MAP…, la brioche est dans le four…, verdict dans quelques heures… 😉

  5. Rhooo là là!!! quelle merveille, je vais l’essayer prochainement car il me faut des quetsches, j’en bave devant mon écran!
    Merci pour cette bonne recette:D

    1. Bonjour Florine, la recette originale ne comporte pas de fruits (c’est mon petit grain de sel personnel). Vous pouvez donc vous en passer le cas échéant. Belle journée et à bientôt

  6. Après avoir lu la description juste avant d’admirer la photo, mais comment ne pas avoir envie de la tester, toutes ses saveurs doivent donner un goût effectivement incomparable à cette brioche !
    Bonne journée.

  7. Vous en parlez de façon si poétique que ça me donne envie de la tester bien vite ! pourquoi pas avec des pommes ? ce n’est peut être qu’une idée, mais la quantité de sucre contenue dans le streusel m’a l’air un peu importante…

    1. Bonjour Floriance, oui pourquoi pas à tester avec des pommes ! La quantité de sucre n’est pas négligeable mais nécessaire pour que la caramélisation se fasse et pour obtenir ainsi une belle croûte à la cuisson.

  8. Vous parlez si poétiquement de cette brioche que ça me donne envie e la tester bien vite, pourquoi pas avec des pommes… jute une chose : la quantité de sucre dans le mélange aux noix n’est elle pas un peu élevée?

  9. Bonjour,
    Je pense qu’il serait intéressant de donner les dimensions du moule et le type de moule pour certaines recettes. J’ai fait le ropfkueche avec les cacahuètes et j’ai dû sous-estimer la pâte car elle a bien gonflé à la cuisson et la crème a débordé. J’avais un moule de 28 cm de diamètre. Mais tout le monde a adoré!

    1. Leila Martin

      Bonjour, vraiment désolée pour cet incident. Mon site a subi une refonte récemment et il y a eu un bug qui a supprimé toutes les indications nécessaires comme les tailles des moules, le nb de portions par recette etc. Je vais remédier à ce problème au fur et à mesure. Car il y a plus de 650 recettes à passer en revue 🫣. En tout cas, pour la majorité des gâteaux j’utilise des moules de 28 à 30 cm de diamètre.

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