Comme une salade viet

Et quelques réflexions sur nos choix alimentaires en passant !

food stack panorama
L’alimentation est un sujet de préoccupation de notre temps. Un véritable casse-tête sur lequel nos aïeux n’avaient nul besoin de se triturer les méninges. Et oui, il est bel et bien révolu le temps où l’on mangeait ce que la nature voulait bien faire pousser (ou bondir) sur notre chemin. Si dans un passé pas si lointain l’enjeu primordial était de trouver de quoi se nourrir en quantité suffisante, il s’agit aujourd’hui de s’alimenter judicieusement en choisissant parmi une offre pléthorique de produits, pas toujours facile à décrypter (quand bien même les étiquettes sont sensées aider).

La question de l’alimentation de plus en plus épineuse

Je suis complètement en phase avec le coup de gueule de Réjane qui relate ici la toute la difficulté à concilier dans notre assiette plaisir, santé et éthique. Moi aussi, je l’avoue je me sens perdue, larguée, désorientée dans les rayons trop vastes des supermarchés. Mais aussi tout aussi déboussolée dans la supérette bio de mon quartier. C’est quoi manger sainement d’abord ? La tendance est au sans. Sans viande, sans gluten, sans produit laitier, sans sucre…

Supermarket interior with shelves and various products
Supermarket interior with shelves and various products

 Je me demande si le fait de diaboliser et supprimer de son alimentation toute une famille d’apports énergétiques ne s’apparente pas à une forme de radicalisation qui vise davantage à apaiser l’esprit qu’à soigner le corps. S’enfermer dans une croyance bien ficelée et aussi verrouillée qu’une ceinture de chasteté pour ne plus avoir à vivre la torture de se poser des questions… Les mêmes interrogations toujours et encore… A chaque fois qu’on tient un produit entre les mains et qu’on se crame les rétines et le cerveau en scannant son étiquette pour juger s’il est opportun ou non de le poser dans le caddie…  Bien-sûr, je n’évoque pas les évictions nécessaires dues aux allergies ou intolérances alimentaires. Mais je m’interroge quant à la tentation grandissante de prêter foi comme à un seul vrai Dieu à l’un de ces régimes qui accusent un type ou un groupe d’aliments d’être la cause de toutes nos souffrances et prêchent l’expiation via une exclusion totale et définitive de cette incarnation du péché de nutrition. La voie du salut réside-t-elle dans une forme ou une autre de privation ?
Protein word cloud concept
Protein word cloud concept

Faut-il renoncer à certains types d’aliments ?

Alors de quoi suis-je prête à me séparer pour être mieux dans ma tête, mieux dans mon corps, mieux dans ma vie, en meilleure harmonie avec mon environnement ? A quel sacrifice dois-je consentir pour être en paix avec mon estomac comme avec mon âme ? J’avoue que je suis régulièrement tentée d’opter pour tel ou tel régime ou mode d’alimentation miracle qui rend les gens plus sveltes et plus heureux.  Plouf, plouf, pic et pic et Kolegram, bour et bour et ratatam, Amstramgram ! A quoi renoncerai-je ? Sucre, gras, gluten, lactose, protéïne animale, aliments cuits, alcool ? J’ai tout lu… et son contraire ! Alors comme j’ai la chance de ne pas souffrir d’allergie ou d’intolérance, je choisis… de ne pas choisir. Et voilà le casse-tête chinois est de retour ! Mais comment me dépêtrer alors de ces étiquettes auxquelles je ne comprends rien (je ne suis pas nutritionniste), comment faire le choix d’une alimentation saine sans pour autant tomber dans une forme de fanatisme alimentaire ?

Detox written on a chalkboard surrounded by fruits and vegetables
Detox written on a chalkboard surrounded by fruits and vegetables

 Je crois que la question des choix alimentaires est très personnelle : « Dis-moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es ». A chacun donc de s’écouter, de faire intervenir son bon sens, d’être en cohérence avec ses convictions profondes pour se construire sa propre vérité ! Ceci dit, c’est plus facile à dire qu’à faire !

A chacun sa vérité ?

Ma vérité à moi, c’est de cuisiner chaque jour avec envie et gourmandise des produits frais et de saison (si possible bio) qui proviennent pour la plupart de notre région. De limiter ma consommation de viande et de sucre, de varier au maximum les plaisirs sans jamais tomber dans l’excès… Mais n’empêche que j’ai encore beaucoup de progrès à faire pour être en totale adéquation avec mes aspirations… Il faudrait que j’arrête d’acheter le fromage rond à coque rouge dont mon fils raffole tant, que je ne fasse plus entrer un seul œuf au chocolat avec surprise incorporée dans mon appartement, que j’arrête de me lever pour (aller chercher dans le frigo) une crème dessert à la vanille que me réclame ma fille ou de craquer pour une barre de chocolat au lait le soir après 10h (Je sais c’est mal, très mal. Vous n’êtes pas les seuls à le penser mais hanches aussi me le disent chaque jour !). Et puis, je ne suis pas à l’abri de me rendre compte au final que je suis complètement à côté de la plaque ! Que la souplesse et l’esprit d’ouverture dont je me revendique ne sont qu’un paravent (voire pire,de fausses excuses) pour occulter ma faiblesse ou mon manque cruel d’esprit de résolution…  Aïe, aïe, aïe, le débat est loin d’être clos !
Et vous quel est votre credo ? N’hésitez pas à laisser un commentaire sous la recette pour partager vos ressentis, doutes et certitudes !

Ouf, enfin la recette : il était temps !

Bon, allez ! Assez parlé pour aujourd’hui. Ca vous dit une petite recette super rapide à faire, super bonne et healthy, qui plus est ? Je me suis fait cette délicieuse salade d’inspiration vietnamienne en rentrant du sport hier midi (et oui je me suis remise au sport après quasiment 6 ans d’abandon et qu’est-ce que ça fait mal mais qu’est-ce que ça fait du bien !).  J’adore le chou mais j’aime moins le temps que je mets à le digérer, je l’ai donc remplacé par un mélange de salades que j’ai émincées. J’aurais pu y mettre du poulet mais par faute de temps, j’ai ajouté des cubes de soja grillés dans de l’huile de coco ! Mais dites donc ne serait-elle pas un peu bio, végétarienne, sans gluten, ni lactose ma petite salade ? Comme quoi, si je ne sais toujours pas à quel saint, prêtre ou prêtresse de la nutrition me vouer, je n’en rejette aucun !  Alors vive le polythéisme et l’œcuménisme alimentaires !
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Pour une belle portion individuelle en guise de plat

  • une grosse carotte râpée avec une râpe à gros trous
  • 100g de pousses de soja
  • Une bonne poignée de mélange de salades croquantes (scarole, chicorée, frisée, iceberg) finement émincées
  • Une petite poignée de cacahuètes hachées
  • 1 belle cuillère à soupe de menthe fraîche cisélée
  • 2 cuillères à soupe de coriandre hachée
  • 1 cuillère à soupe de nuoc man
  • 1 cuillère à soupe de vinaigre blanc
  • 1 à 2 cuillères à café de sauce soja
  • 1 cuillère à café de sucre
  • 100 g de soja fermenté sauté à la poêle (optionnel)

Mélangez tous les ingrédients ! Ajustez l’assaisonnement selon votre goût et régalez-vous.
Variante : vous pouvez associer à cette salade la protéïne de votre choix : poulet ou crevettes par exemple

1 réflexion sur “Comme une salade viet”

  1. Alice Gabrion

    Essayez de remplacer les cacahuètes par des noix de cajou “nature”, la recette n’en sera que plus “vietnamienne”.

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